Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent savoir qu’il y a des interdits tout comme des choses permises. Commençant au moment même où il apprend à marcher et découvre ce qui l’entoure, cette étape est cruciale pour le développement de sa conscience du bien et du mal. C’est la raison pour laquelle il est important d’en définir les contours.
La compréhension qu’en a l’enfant
Petit à petit, l’enfant prend conscience d’une instance que Freud a nommé le Surmoi et qui se rapporte à la structure morale et judiciaire du psychisme. D’une part, il va se rendre compte de l’existence des interdits et des règles morales, ce qui lui fera ressentir de la culpabilité quand il les transgresse. D’autre part, il va établir un idéal valorisé par son entourage, qui le valorise aussi et qu’il essaiera d’atteindre. L’ensemble de ces deux dimensions est l’élément-clé de son estime de soi et de sa personnalité. En effet, les limites qui lui sont imposées suscitent chez lui la frustration de ne pouvoir faire ce qu’il veut quand il le veut. Cette frustration est ensuite source de colère, d’impuissance puis de renoncement. Au final, l’enfant apprend à patienter, à abandonner et aussi à partager.
Le rôle des parents
Les parents revêtent un aspect capital de l’apprentissage du bien et du mal pour l’enfant, surtout dans ses premières années. Ils représentent non seulement les interdits mais aussi ce qui est autorisé. L’éducation sert donc à lui montrer les limites de ce qu’il peut faire et de ce qu’il ne doit pas faire. C’est pourquoi, les parents doivent être conséquents dans ce qu’ils disent et font. Rien n’est plus dévastateur pour un enfant que de constater qu’il n’a pas le droit de mentir alors que ses parents mentent souvent. Cependant, leur rôle ne se limite pas à interdire mais aussi à expliquer et à consoler. Un NON de papa ou de maman ne signifie en rien que ces derniers ne l’aiment pas et qu’il a toujours droit à un câlin.